Mons-en-Baroeul

2017

Salle de spectacle Allende et studios de répétition

Maître d’ouvrage : Ville de Mons-en-Barœul
Coût : 6 000 000 € H.T.
Surface : 2336 m²


Dans l’organisation orthonormée de la ville de Mons-en-Barœul, le pôle culturel pivote pour mieux regarder l’hôtel de ville. Le bâtiment s’autonomise et devient un repère urbain. Il contient trois studios de musique, une salle modulable de cinq cents places, un bar, une galerie d’exposition et une grande salle de répétition. Le pivotement du volume de la grande salle de répétition ménage un grand vide intérieur qui met en relation les autres éléments du programme. Le conflit géométrique généré par ce pivotement est révélé par le vide qui s’organise dans une figure triangulaire. Associés aux obliques de l’escalier, les parois se plient dans un mouvement ascensionnel. Les surfaces de laque noire complexifient la perception de l’espace. Tout en haut, le plafond blanc avec ses apports de lumière apparaît comme un ciel étoilé. Les espaces se rassemblent autour de ce cœur étrange qui peut être lu comme une sorte de dislocation intérieure. L’instabilité spatiale, générée par les plis et reflets, donne à l’ensemble une atmosphère étrange. Des gradins rétractables sur les deux tiers de la salle offrent une grande polyvalence. Le gril s’étend au-delà de l’espace de la scène et autorise ainsi des configurations scéniques multiples. Un scénario acoustique complète le dispositif général. Avec un bloc administratif réduit au minimum, les espaces dédiés aux pratiques musicales occupent tout le bâtiment. En se fondant à l’espace du hall, le bar et la galerie apportent de la générosité au programme. L’enveloppe extérieure affiche une certaine rudesse. Le béton gris arbore deux niveaux de finition. Certaines surfaces sont en béton rugueux tandis que d’autres sont polies. Le verre pilé ajouté aux agrégats du béton donne sous la lumière un scintillement magique à la façade. Le projet tire du contexte sa quintessence. Les volumétries simples ne cherchent pas à rivaliser avec les immeubles de grande hauteur alentour. En s’émancipant de la géométrie urbaine, le bâtiment affiche une humble singularité. Pas de concurrence en somme, le bâtiment cherche à traverser les époques.