Saverne

La volumétrie du projet se développe autour du déploiement des espaces et usages, articulés par le plateau poyvalent et le Dojo. L’implantation du projet cherche à rester la plus compacte possible en s’inscrivant en plan dans une composition rectangulaire unitaire, dans la pente, afin de consommer le moins possible de surface. La mise en place du dojo, de la salle de danse et de musculation en étage permet à la fois de tenir cette approche de compacité et de sobriété tout en disposant le plateau polyvalent dans une situation qualitative, faisant front au Jardin Arth.

Afin de créer des relations singulières entre le Jardin Arth et l’espace des Dragons, nous avons souhaité implanter le plateau polyvalent à la croisée du parc et de la rue du Général Leclerc pour qu’il soie traversant : à l’Est, la zone des gradins s’ouvre côté rue, à l’Ouest la salle trouve son prolongement dans la frange du parc, où s’installe le plateau sportif extérieur bénéficiant du caractère végétal du square.

La volumétrie du projet est simple et sobre. Pour la matérialité du projet, nous restons dans cette même logique de simplicité sans enlever le caractère spécial que doit revêtir le nouveau visage de cet équipement. Afin de proposer des façades pérennes, nous avons retenu l’association de la brique rouge en vêture maçonnée extérieure, faisant écho aux bâtiments existant le long du Jardin Arth et d’enduits chaux sable. Le bâtiment émerge de la pente : ses soubassements et le volume en porte à faux qui signale l’entrée de l’équipement sont vétus de briques tandis que les volumes supérieurs de la salle polyvalente et de l’espace d’escalade sont enduits afin d’être plus légers dans le paysage bâti. Les murs en moellons existants sur le site seront adaptés et restaurés afin de renforcer le caractère minéral des assises sur la parcelle.

Les façades sont largements vitrées, créant de forts liens entre les pôles de l’équipement et l’espace public. Des murs rideaux bois / aluminium seront associés aux surfaces vitrées. En contraste, la façade le long de la rue des Dragons au sud reste opaque, afin de préserver l’intimité des logements voisins et de les protéger des nuisances sonores. Le long de la rue du Général Leclerc, le volume de l’étage et la circulation vers les vestiaires est ponctué de petites ouvertures animant la façade et contrastant avec le hall tout vitré. La salle de danse au R+1 s’ouvre à l’angle du volume, et donne à voir une des activités de l’étage depuis la zone du parvis.

Le bâtiment s’intègre plus que jamais à son site, par sa façon de traiter son contexte, et par son installation dans la topographie du site dont il tire parti.