Maître d’ouvrage : Communauté d'Agglomération de La Rochelle
Coût : 8 400 000€ HT
Surface : 2695 m² SU + 50 m² extérieurs
Notre proposition se base sur un concept simple : celui d’offrir au(x) public(s) de la SMAC un espace de rencontre généreux, entre les deux volumes de la Sirène. Pour se faire, nous avons choisi de remodeler le parvis d’accès afin de former une grande rampe qui se déploie à partir du niveau existant du bâtiment anciennement «PAF» - le nouvel accueil / billetterie - et se transforme en une esplanade qui emmène les spectateurs au niveau du Rez-de-Ville de la Sirène existante (niveau Balcon), où s’aligne l’accès public de la Grande Salle. Le positionnement de celle-ci, qui se déporte par rapport à la Sirène, permet de s’ouvrir sur ce parvis. Plus qu’une circulation, il devient un véritable espace de vie et de rencontre, et s’étend vers l’horizon du port, offrant une grande terrasse avec vue sur la fresque des musiques actuelles.
Nous imaginons cet espace ouvert pour des raisons de porosités, de paysages et une volonté de créer une relation harmonieuse avec le contexte actuel ; mais aussi pour un souci de frugalité et de simplicité dans les usages. Comme un hommage à l’existant, l’espace est couvert d’une voile qui se déploie entre les deux volumes de la Sirène et permet aux utilisateurs, en soirée grands flux, de se retrouver après les concerts. La voile, outre le fait d’être un hommage à l’existant, permet d’offrir un espace protégé de manière efficace et économe à tous les spectateurs lors de soirées de grandes affluences avant d’atteindre leur salle de concert. Cette ouverture devient pour nous « Le Pertuis », l’espace tampon entre les salles, où les spectateurs se retrouvent pour profiter du spectacle hors les murs, de concerts dans le théâtre en plein air, au milieu de stands proposant de la nourriture, des animations variées, spontanées ou programmées. Le Pertuis prend vie et donne un sens à l’entre-deux. Comme l’agora des cités grecques, il devient le cœur du projet.
Dessiné comme un écrin, nous avons esquissé le projet comme un volume simple, cartésien, enveloppant et protégeant la Grande Salle. La forme du bâtiment ne s’oppose pas au paysage mais entre en résonnance avec celui-ci. L’extension s’efface pour laisser dominer le port, toutes ses complexités, ainsi que le profil iconique du bâtiment existant. La « boite » autour de la Grande Salle, pour respecter les demandes du programme en termes de rapidité de mise en œuvre, d’acoustique évidente et de pérennité - au vu du contexte maritime - serait en parement béton à l’extérieur, avec des façades à ossature bois et remplissage en béton végétal projeté de chaux/chanvre qui permettra d’alléger la structure de façade de l’extension.