Maître d’ouvrage : Communauté d'Agglomération Béthune-Bruay Artois Lys Romane
Coût : 10 760 000€ HT
Surface : 3112 m²
Le projet de la Cité de la Musique et de la Danse de Béthune s’inscrit dans le cadre du projet de restructuration plus globale de l’ancienne friche industrielle « Pepito ». Une de nos premières volontés était de penser à la fois à un bâtiment signal, mais également fédérateur et connecté à ses différentes échelles que sont les habitations de la rue de Lille, le nouveau parc urbain, le cœur d’îlot et la rue de l’Université au Sud du projet. Dans cette relation de proximité avec son contexte, le projet s’est tout naturellement implanté en limite séparative au Nord pour dégager une plus grande surface d’espace public. Le bâtiment accompagne les flux urbains et ne s’y opposent d’aucune des manières. Le volume global étant un rectangle, il vient s’adapter au mieux à son contexte par alignement, creusement et déformation.
Sur la rue de Lille, la façade s’aligne sur la hauteur des habitations voisines pour respecter le contexte du site. En retrait, la courbe du volume des salles de danse fait signal et dialogue avec son environnement. Côté parc, les façades concaves entrent en résonance avec celui-ci et son paysage luxuriant. Le volume se décompose alors en trois courbes qui rythment et deviennent un véritable fond de scène. Des percements y sont effectués et s’inspirent des notes de musique d’une partition. De nuit, elles font scintiller le bâtiment et apportent une atmosphère particulière. La paroi opaque de l’auditorium permet la projection de films en soirées. Enfin au Sud du projet, le volume opère la même réduction d’échelle avec un bâti plus bas qui sert de lien. A l’arrière, la courbure de la façade accueille l’auditorium. Afin de dynamiser et d’ancrer le bâtiment, nous avons réfléchi à la possibilité d’ouvrir la scène sur le parc. Ainsi, une double paroi acoustique permet, selon les besoins, de tourner la scène vers l’extérieur. En miroir avec l’auditorium, un gradin extérieur est implanté.
D’un point de vue architectural, cette relation entre parc et bâti nous a amené à réfléchir à un bâtiment très compact en termes de circulation et de relation. Nous voulions que l’effervescence du programme ne se perde pas dans les recoins, mais bien au contraire qu’elle fasse vibrer et vivre l’architecture toute entière. Dans le but d’entrer en relation avec son contexte, le rez-de-chaussée dialogue directement avec son environnement grâce à sa transparence qui illumine le parvis. Le site possède en lui-même d’importantes qualités paysagères qu’il fallait révéler et souligner. Le dessin du nouveau parc apparaît donc comme une évidence. Cette ouverture et respiration dans la ville, et plus particulièrement le long de la rue de Lille permet d’y édifier un équipement majeur et de proposer une continuité architecturale.