Strasbourg

2017

Centre sportif des Droits de l'Homme

Maître d’ouvrage : Ville de Strasbourg
Coût : 4 300 000 € H.T.
Surface : 2660 m2


Le centre sportif cherche un équilibre et établit un dialogue avec l’école européenne, implantée dans le quartier de la Robertsau à proximité du Parlement européen et de la Cour européenne des droits de l'Homme. Les volumes des deux salles (salle multisports et salle polyvalente) sont dissociés
et pivotent, ce qui permet de placer la grande salle dans une situation idéale : perpendiculaire à la rue et implantée en limite nord de la parcelle, sa position minimise l’impact du bâtiment dans le site. Toute la profondeur de la parcelle est utilisée, le bâtiment offre un linéaire plus court vers la rue, il donne plus de porosité vers le paysage. Le hall est transparent : il laisse voir, depuis le parvis, le bois à l’arrière de la parcelle. Une couronne programmatique, accueillant les vestiaires et locaux annexes, entoure les deux salles tout en ménageant des vues à la fois vers l’extérieur et entre elles. Le projet est constitué de matériaux bruts et pérennes : béton architectonique, acier galvanisé, verre et linoléum. La salle multisports joue sur les nuances de gris de ces matériaux. Orientées nord et sud, c’est-à-dire de la meilleure façon pour contrôler la lumière naturelle, de grandes parois en polycarbonate permettent d’apporter et de diffuser une lumière douce et homogène dans toute la salle, sans risque d’éblouissement
et de gêne pour les utilisateurs. L’acoustique a été particulièrement travaillée : les murs sont habillés, à hauteur d'homme, de panneaux en médium teintés dans la masse et perforés. Le plafond est entièrement traité. La salle polyvalente, de forme carrée, est en contraste avec le reste du bâtiment. Le parquet en chêne verni posé en damier se retourne sur les murs, dont la partie haute est floquée d’un plâtre acoustique. Le plafond en caisson reprend le jeu de damier du sol. Toute la double hauteur de la salle s’habille d’un vert sombre qui met en valeur la chaleur du chêne. Le projet tout en variation de gris apparaît selon la lumière parfois laiteux et rugueux, parfois transparent et réfléchissant. Sa perception évolue au fil de la journée. Il installe un dialogue précieux avec le végétal.