Maître d’ouvrage : Com. d’agglomération Belfortaine
Coût : 6 326 000 € H.T.
Surface : 3 895 m2
Le bâtiment est positionné sur les hauteurs de la ville. Adossé à la forêt, il se pose comme la dernière limite construite. En écho au grand paysage, il regarde le lion de Belfort positionné sur la colline d’en face. Dans ce contexte fort, le bâtiment se présente dans toute sa masse, une masse de béton gris, presque opaque. Cette masse est revêtue d’une texture inhabituelle. Une texture qui évoque le végétal ou les veines du marbre. Il s’agit d’un dripping réalisé avec deux teintes de bleu. Les jets de peinture donnent de la profondeur et une épaisseur à la peau du bâtiment. Les surfaces vibrent sous la lumière, elles semblent en mouvement, la matière n’est plus statique. Le monolithe de béton affiche une présence énigmatique. Seul le volume de la salle de danse semble regarder le lion édifié en 1879 comme symbole de résistance face à l’ennemi. Le bâtiment condense un programme aux volumétries très diverses: deux auditoriums, une salle de théâtre, une grande salle de danse, une bibliothèque, des salles de cours, l’administration et une multitude de studios aux volumétries et surfaces très différentes. Chaque studio dispose d’une acoustique adaptée à la pratique d’un instrument spécifique. Les espaces semblent emboîtés les uns dans les autres. Les vides sont extraits de cette masse compacte. Ils mettent en relation les différents niveaux. Le hall révèle une ampleur inattendue. La bibliothèque semble suspendue, elle scande la coupe pour devenir un déflecteur géant. Le patio central est le plus sombre. Par sa couleur et son dripping en négatif, il renverse le code de l’enveloppe extérieure. Il est l’expression ultime de la densité