Maître d’ouvrage : Ville de Anzin
Coût : 3 750 000 € H.T.
Surface : 1750 m2
Anzin est la ville dans laquelle Émile Zola a écrit Germinal. Une ville qui s’est développée avec l’industrie minière, une ville avec des maisons en brique très sombres. Dans ce paysage post- industriel qui tente de trouver sa mutation, la médiathèque se présente comme un bâtiment en rupture avec son contexte. Rattaché à la nouvelle ligne de tramway et proche de l’hôtel de ville, le bâtiment apparaît néanmoins comme un objet solitaire dans le paysage. Le blanc étincelant de la façade se détache dans le paysage et ses grands voiles de béton lui donnent un caractère énigmatique. Le programme se répartit dans une grande clarté. Les services administratifs et l’auditorium sont placés au rez-de-chaussée tandis que la grande salle de lecture est située à l’étage. Avec ce dispositif, la salle de lecture se déploie sur quatre façades et le travail en coupe nous permet d’apporter de la lumière naturelle au cœur du bâtiment. La structure complexe en béton permet de libérer l’étage de tout poteau : l’espace est fluide et libre. Le principe de la coupe offre des simples et doubles hauteurs qui qualifient l’espace et créent des lieux très différents; l'espace n’est pas monotone. La lumière naturelle est captée par les redans de la coupe. En retenant l’eau de pluie sur les toitures-terrasses, les reflets irisés de l’eau sont renvoyés à l’intérieur. La lumière semble animée, elle semble vivante et en mouvement. Les volumes obliques sont suspendus dans l’espace, ils flottent de façon indépendante au dessin du plan. Le chevauchement des différents systèmes induit une lecture complexe de l'espace que la lumière naturelle rend plus riche encore.