Maître d’ouvrage : Conseil Général des Hauts-de-Seine
Coût : 7 400 000 € H.T.
Surface : 2 596 m2
Le bâtiment s’insère dans un tissu pavillonnaire des années cinquante de la banlieue de Paris. La grande salle de sport positionnée en fond de parcelle confère une certaine ampleur à la rue et génère ainsi un espace public qui lui donne son statut d’équipement collectif. Le volume des logements se positionne dans la continuité des maisons du quartier. La fragmentation des programmes produit un décalage entre les deux volumes qui laisse entrevoir le cœur de la parcelle et ouvre des vues vers les jardins. La dispersion volumétrique est contredite par un auvent continu qui perturbe la perspective à travers une déformation en obliques et tord les lignes de fuite. Le travail de déplié trouve un équilibre invisible à travers différents points mis en tension le long de l’auvent. Le décalage des volumes produit une dilatation de l’espace et installe des lignes de fuite qui se contredisent. Cette figure ouverte et dynamique modifie la perception des limites et défait les rapports habituels entre rue et cœur d’îlot. L’architecture n’est plus une frontière entre espace public et espace privé, le bâtiment laisse entrevoir ce qui est habituellement caché. Une galerie entièrement transparente offre, depuis la rue, des vues sur la masse des vestiaires. Les contrastes produits par les surfaces mates, brillantes et transparentes accentuent l’impression d’abstraction de l’espace. La grande salle est éclairée par ses quatre faces en partie haute. Le verre opalescent diffuse une lumière douce et homogène. Le plafond semble en lévitation et la structure est absorbée par la double épaisseur du verre qui la fait disparaitre. La partie basse de la salle est constituée de lames verticales espacées dont une face est grise. Les creux accueillent la technique et le traitement acoustique de couleur noire. Ces vides renforcent l’impression de profondeur et donnent une épaisseur à l’ensemble. Le béton gris, le verre et les surfaces brillantes et mates sont déclinés au fil des espaces et fabriquent une atmosphère intemporelle.