Chennevières-sur-Marne

2020

Pôle Culturel

Maitrise d'ouvrage : Grand Paris Sud Est Avenir

Surface : 3683 M2

Coût : 11 632 280 euros H.T + 486 000 euros HT (terrasse accessible)


Le bâtiment du pôle culturel de Chennevières-sur-Marne s’inscrit à l’angle de la rue Aristide Briand et de l’Avenue du Maréchal Leclerc. Situé sur cette dernière, le parvis planté est en relation directe avec celui de la mairie et du théâtre et permet au bâtiment d’affirmer clairement son statut d’équipement public. Le rez-de-chaussée largement ouvert donne à voir l’espace généreux de la médiathèque et attire les usagers vers l’intérieur. En façade, l’alternance de surfaces minérales et de surfaces vitrées donne à l’ensemble un certain raffinement. Dans les étages, les creux percés dans le volume du bâtiment permettent un apport de lumière naturelle tout en préservant l’intimité des espaces programmatiques qui s’y développent, en les mettant à distance de l’agitation de la rue. Ils donnent également au volume monolithique une échelle humaine et conviviale. L’ensemble architectural prend le parti de la compacité qui apporte une grande efficacité dans la répartition programmatique. Ce choix permet de conserver le petit square au Nord de la parcelle, maintenant ainsi une poche végétale dans ce milieu urbain. Au centre de la façade principale placée sur l’Avenue du Général Leclerc, l’entrée principale est signifiée par un creux abrité et par sa transparence qui traverse le bâtiment. C’est là que l’on accède à l’accueil commun, espace fédérateur qui irrigue l’ensemble des programmes du projet.

De l’entrée principale, on accède à un espace d’accueil commun généreux et lumineux qui s’ouvre sur un patio planté qui créé une liaison visuelle verticale avec les deux niveaux supérieurs du projet. Cet espace est un lien entre les différentes parties du programme et dessert au rez-de-chaussée la médiathèque, la salle de percussion et l’auditorium. La médiathèque, dont la légitimé sociale reste forte, conserve l’image, auprès du public, d’un endroit très réglementé, silencieux et parfois contraignant. Ici, le programme propose une vision différente : des offres (films, jeux vidéo, cd) et des conditions de lecture diversifiées (peu de tables et de chaises, beaucoup de fauteuils, etc.) Cette nouvelle vision du programme a une incidente directe sur le type d’espaces créés. Il ne s’agit plus de proposer un espace « silencieux » mais bien un agencement des espaces qui prenne en compte la diversité des pratiques : des zones silencieuses qui côtoient des espaces de travail informel ou de jeu, des salles dédiées aux réunions. Ce découpage spatial permet à plusieurs usages de cohabiter dans un même lieu. La bibliothèque, située dans le coeur de ville devient un lieu qui accueille toutes les tranches d’âges et favorise l’échange. Dans l’espace collectif, de nombreux éléments participent à l’ergonomie et encouragent aux postures habituellement réservées à l’espace domestique. Le positionnement de l'auditorium a été au coeur de notre travail de dessin. Elle se trouve à une place stratégique, desservie directement par l’espace d’accueil commun. Le gradin fixe permet d’accueillir confortablement 130 spectateurs et une grande attention a été portée à la qualité acoustique de la salle. Un système de grill technique accroché sur toute sa surface permet d’assurer le bon fonctionnement de l’auditorium quel que soit la scénographie. Placés au premier étage et bénéficiant d’un accès indépendant leur permettant des horaires d’utilisation aménagés, les espaces associatifs s’organisent de manière fluide et efficace. Les circulations sont généreuses et nous évitons le piège des grands couloirs rectilignes. Comme dans le reste du programme, un grand soin est apporté aux choix des matériaux, aux vues et à l’apport de lumière naturelle. Les espaces d’enseignement musical et de danse se déploient sur l’ensemble du deuxième étage. Tout est mis en oeuvre pour que les espaces, les parcours, évoquent et portent la dimension culturelle des programmes. Des doubles hauteurs créent des liaisons visuelles entre les différentes parties du programme. Ainsi, le studio de danse 2 est comme un balcon sur les espaces de lecture de la médiathèque. A cet étage, la majorité des salles bénéficient d’un apport de lumière naturelle par le biais de creux percés dans la façade, qui nous permettent de tenir à distance l’agitation de la rue et d’apporter plus d’intimité aux espaces.