Maître d’ouvrage : Ville de Bourg-la-Reine
Coût : 6 082 981 € H.T.
Surface : 2550 m2
Le centre culturel s’inscrit dans une parcelle très étroite adossée à un grand talus sur lequel passe le RER. La forme en « L » de ce terrain donnant sur une petite rue confidentielle semblait loin d’être idéale pour construire un équipement public.
Construire ici impliquait un dispositif permettant au bâtiment de s’affirmer en tant que bâtiment public et de trouver sa place entre le talus végétalisé et les logements voisins. Le maître-mot du programme a été la connexion, car il s’agissait de mettre en relation de nombreux espaces aux fonctions très variées : une salle de spectacle de 250 places et ses loges, deux salles de danse, des salles consacrées aux langues et à la musique, un espace d’exposition, des locaux dédiés aux adolescents et aux activités parents/enfants, des ateliers de lutherie et d’arts plastiques, une cuisine pédagogique, un bar, et pour finir, un pôle administratif.
Un programme aussi riche et qualitatif devait selon nous bénéficier d’une traduction spatiale qui serait son égale.
Nous avons donc porté une attention particulière à la qualité des espaces collectifs, et pour se faire, positionné l’entrée du bâtiment dans la courbure de la rue de façon à ce que les deux volumes du bâtiment, épousant la forme du terrain, s’articulent autour d’un vide qui invite à la rencontre tout en offrant des transparences vers la végétation environnante.
Les vides articulent en creux les différents espaces pour mieux les mettre en relation. L’étrangeté géométrique de la parcelle nous a conduits à installer un jeu d’obliques et de plis qui s’entrelacent.
Les volumes s’imbriquent les uns dans les autres et les façades s’en font l’écho. À l’intérieur, le grand volume vide se dilate sur tous les niveaux du bâtiment, multipliant les doubles hauteurs, points de vue, coursives et volumes suspendus. Cet espace fédérateur fonctionne comme un repère au cœur du projet. La triple hauteur du hall permet de capter la lumière du soleil malgré la présence du talus. Elle offre un grand cadrage sur le ciel et les arbres depuis les espaces de circulation, les coursives des étages et l’espace de rencontre du R+1.
L’échelle des ouvertures en façade confère au bâtiment son statut d’édifice public. Elles fabriquent des creux dans ce volume minéral de pierre calcaire, qui donnent à voir la richesse spatiale et programmatique du projet. Les grandes ouvertures révèlent la générosité du programme et laissent deviner un projet baigné de lumière, de végétation, de vues croisées et d’ambiances singulières.